Parlons Millefiori ou perle mosaïquée !



Les perles en verre mosaïqué des périodes hellénistique et romaine ( 300 avant. J-.C. – 400 après. J-.C sont réalisées selon une technique qui remonte aux premiers jours de la verrerie. Les documents archéologiques situent l’invention du verre mosaïqué en Asie Occidentale.

La mosaïque de verre réapparait en Égypte, à Alexandrie et en Syrie après le IV ème siècle avant J.-C. Seulement et décline après le 1er siècle après J.-C. Cette techniques connaitra cependant une dernière renaissance à Venise, vers 1500. Les perles façonnées avec art en verre mosaïqué, appelées aussi Millefiore («mille fleurs»), sont le produit d’une grande maîtrise technique. La finesse du dessin est obtenue en plaçant en faisceau des bâtonnets de verre coloré de telle sorte qu’il apparaissent en section. Le verre ensuite réchauffé et étiré, et les bâtonnets se soudent entre eux. Le dessin est ainsi miniaturisé tout en restant inchangé en coupe.

L’on trouve encore beaucoup de pâtes de verre d’origine européenne sur les marchés d’Afrique. Il y en a de formes, de couleurs et de techniques les plus variées. Les regrouper est très difficile. Pourtant, l’on peut mettre à part les millefiori, très reconnaissables à leur mosaïque de petites fleurs, qu’elles soient sphériques, losangées, cylindriques ou en forme d’olive.

Les millefiori présentées sont difficiles à dater leur fabrication à Venise pouvant aller du XV au XXe siècle. Mais il semblerait que leur exportation en Afrique se soit arrêtée avant la première Guerre Mondiale. Il n’est pas non plus impossible que certaines parmi ces perles, proviennent d’Amsterdam ou d’Allemagne qui au XVIIe siècle ont fait venir des verriers italiens.

Les verriers de Murano, qui ont dû fabriquer la majorité des millefiori, employaient les mêmes techniques.

Que nous raconterait ces perles millefiori, si l’on pouvait faire le tour du monde à leur recherche. Qu’elles sont voyagé avec les Portugais, qu’elles ont acheté des esclaves, de l’or, des épices. Qu’elles ont ont servi de monnaie jusqu’au début de ce siècle, quelles sont aujourd’hui retrouvées dans les familles, et échangées pour des perles plus modernes, ou coupées en plusieurs morceaux, si elles sont cylindriques, à l’aide d’une scie à métaux. Elles affirmeraient, enfin, qu’elles sont toujours à la mode sur les marchés d’Afrique.




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